Odile Dubourg [13] a étudié aussi huit patients des six familles

Odile Dubourg [13] a étudié aussi huit patients des six familles mutées chez qui les manifestations neurologiques étaient sous forme d’une polyneuropathie axonale distale à prédominance motrice avec

à l’EMG une atteinte sélective du nerf ulnaire aux membres supérieurs. Sur le plan clinique, une amyotrophie hypothénarienne plus marquée était notée chez 5 patients dont chez trois ces signes étaient inauguratrices de la maladie. Les autres signes neurologiques comprenaient une atrophie optique bilatérale (7 patients), une atteinte bilatérale du XII (4 patients), une atteinte des nerfs mixtes (1 patient), et une rétinopathie (1 patient). Des Everolimus ic50 manifestations neurologiques évocatrices d’une atteinte de la corne antérieure sont très rares [14]. Goizet et al. ont rapporté l’observation d’une fille avec une neuropathie des membres inférieurs qui a débuté dès l’enfance chez qui l’EMG a confirmé l’atteinte de type corne antérieure « SLA like ». Un deuxième cas a été rapporté par Strauss et al. chez un homme âgé de 22 ans. Une atteinte musculaire de type myopathie a été rapportée par Rabah et al. en 2009 [14] chez un patient

âgé de 13 ans. Le syndrome d’Allgrove est transmis selon le mode autosomal récessif comme en témoigne l’atteinte d’individus des deux sexes et l’absence d’atteinte PCI-32765 supplier des parents. L’hypothèse physiopathologique du syndrome d’Allgrove est encore un sujet de controverse. Initialement, ce syndrome a été expliqué par la dégénérescence des neurones cholinergiques du système autonome [6] puis à une insuffisance

surrénalienne chronique mais la présence des patients qui développent des troubles neurologiques avant l’apparition de l’insuffisance surrénalienne a mis cette hypothèse peu probable [12]. C’est le cas de notre première patiente qui a une atteinte neurologique sans insuffisance surrénalienne. Tullio et al. en 2000, ont démontré une liaison du gène « AAAS » du syndrome du triple A au chromosome en 12q13. Ce gène code pour une nucléoprotéine à localisation cytoplasmique appelée ALADIN (alacrimia-achalasia- adrenal insufficiency-neurologic PtdIns(3,4)P2 disorder) [12] dont le rôle est encore incertain, mais les auteurs suggèrent qu’elle est impliquée dans le transport nucléocytoplasmique d’une protéine spécifique qui joue un rôle important dans le développement et ou l’entretien à la fois de cortex surrénalien, de la glande lacrymale, du sphinctère œsophagien, et des neurones [3]. Cette protéine entraîne une hypersensibilité cellulaire au stress oxydant et la mort cellulaire. Le haut degré de variabilité dans la sévérité et l’âge d’apparition, vu même entre les patients avec la même mutation et les mêmes origines génétiques fait penser que d’autres facteurs additionnels peuvent être impliqués [15]. À ce jour, 30 mutations ont été décrites dans la littérature. Ces mutations sont le plus souvent de type non sens ou épissage.

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